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C’est la folie à Nashville!

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J’arrive à l’aéroport international de Nashville. Déjà dans l’air, je sens ce parfum subtil, cette vibration quasi imperceptible typique d’une ville satisfaite sportivement. Ce ne fut pas très long avant que je tombe sur un quidam portant un chandail des Predators… quelques heures en fait, mais c’est vrai qu’il ne faisait pas beau, un p’tit 15 pas de vent.  Il s’agissait d’un homme sans le sou qui me demandait un peu de monnaie. On voit l’importance qu’a une équipe dans le cœur des gens quand on constate que même une personne démunie trouve les ressources financières pour se vêtir de ses couleurs.

Le lendemain, en me levant, j’ai décidé d’écouter la radio. Après une toune de Garth Brooks, l’animateur a offert à ses auditeurs la chance de gagner une paire de billets dans les rouges pour le match des Preds plus tard le même jour avec deux casquettes, deux bières et deux hot-dogs, un prix d’une valeur de 75 $. Voici une autre preuve que le hockey gagne du terrain. Au début de la franchise, pour le même prix, on vous offrait en plus la place de stationnement, un jambon, un calendrier sexy de juments couchées sur des chars de luxe pis un plein d’essence.

J’ai décidé de tenter ma chance. On me répondit après juste une sonnerie. Ils prirent mes coordonnées en me disant de ne pas partir trop loin. Donc, le soir même, avant de me rendre au Bridgestone Arena avec mon prix, j’ai décidé d’aller dans un bar sportif et de me mêler aux fans afin d’écouter leurs conversations. Dans l’établissement où j’étais, la Selle Sportive, j’ai pu m’asseoir sur une banquette près d’un groupe d'amateurs qui discutaient avant le match. Voici de quoi ils parlaient :

  • – Penses-tu que Pekka Rinne va faire un blanchiment ce soir?
  • – Je sais pas, les Islanders sont sur une bonne lancée. Leur bowserplay est en feu!
  • – Les gars, une chose est sûre, John Tavares comptera pas un tour du rateau!

On voit qu’une passion pour un sport est vivante quand ses amateurs se mettent à réinventer son lexique. J’étais si fier que je leur ai payé une tournée en plus d’une bouteille de Dom Perignon et la ride jusqu'à l’amphithéâtre en limousine. Quand ce n’est pas toi qui payes, t’en profites! (NDLR : … t’es malade!).

Cependant, c’est le jour avant de partir que j’ai pu voir la plus belle preuve de l’implantation en profondeur du hockey dans les mœurs des citoyens de Nashville. Dans la rue derrière mon hôtel 5 étoiles (NDLR : Va falloir qu’on se parle, mon @&*#%), des jeunes jouaient une partie improvisée. Même si le gardien n’avait pas un équipement très fonctionnel, un sourire illuminait son visage… jusqu’à ce qu’il reçoive la balle dans l’front. Après cet incident, ils ont décidé de jouer au football à la place. Mais peu m’importait, je voyais que les graines du sport à la rondelle noire plantées dans cette terre martelée par le sabot du cheval avaient commencé à germer.

J’ai pleuré le restant du voyage.

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