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Bret Michaels, Jammin’ With Friends ou… faire de l’argent en recyclant les mêmes chansons

D’abord, soulignons tout de même que Bret Michaels a réussi à accomplir quelque chose. Qu’on aime ou pas le gars, ou sa musique, il a su se réinventer, revenir à l’avant-scène du showbizz. Il a profité de la popularité croissante de la téléréalité envers et contre tous. Il joue habilement avec les médias et a même déjà gagné Celebrity Apprentice. Avec tout ça, il a réussi à remettre son groupe Poison sur la carte; en même temps, il a offert quelques disques en solo et flirté avec la musique country. Pas mal pour un gars dont on disait la carrière finie au milieu des années 90, non?

Le problème, c’est que son dernier album solo vraiment solide remonte à 2003 (Songs Of Life), puis que le dernier disque de nouveau matériel de Poison remonte à 2002 (Hollyweird) et qu’il était loin de la qualité des trois gros albums du groupe, soit Look What The cat Dragged In en 1986, Open Up And Say…Ahhh en 1988 et Flesh And Blood en 1990.

Mais que fait-il musicalement parlant depuis? C’est bien simple : il fait quelques nouvelles « tounes », les endisque et les entoure de plus vieux morceaux qu’il revisite et repropose. Voulez-vous savoir sur combien de ses albums on retrouve Every Rose has It’s Thorn? Non, vous ne voulez pas la réponse. Bref, on peut critiquer cette approche, mais elle semble payante pour lui.

Jammin’ With Friends 

Alors cette fois, pour nous recycler son matériel (non, je ne veux pas être méchant)… pour s’approprier son matériel, il nous propose de nouvelles versions enregistrées avec des amis. D’ailleurs, le disque devait s’appeler initialement Great Songs & Good Friends. Ce qui nous saute aux yeux, ou plutôt aux oreilles, c’est tout d’abord qu’il s’approprie des chansons de Poison, qu’il reprend en chantant sur un ton plus bas et qu’il enrobe un peu différemment. Sur ce point, je vous le dis tout de suite, il a beau jouer Nothin’ But A Good Time avec deux légendes comme Ace Frehley et Michael Anthony, je trouve les originales franchement meilleures, même si celles-ci ne correspondent plus au son de Bret, version 2013.

Autre point, si vous possédez tous les disques de Poison et de Bret, vous n’aurez pas beaucoup de nouveautés à vous mettre dans les oreilles, car la majorité des titres et des collabos, on les connaît déjà, c’est juste qu’ils ont été regroupés sur un même disque.

Parmi les nouveautés : Talk Dirty To Me, avec Mark McGrath et Scott Coogan, une reprise de Sweet Home Alabama et une étrange version d’Unskinny Bop. Cela dit, il y aussi deux coups de coeur, soit la nouvelle chanson The App Song et une version en spectacle de Bret qui monte sur scène pour chanter Margaritaville avec Jimmy Buffet (qu’on avait pu voir circuler sur YouTube déjà), mais qu’on peut enfin avoir sur disque.

Est-ce un bon album ou pas?

Pour ceux qui ne possèdent rien (ou presque) de Bret Michaels, la réponse est oui. Procurez-vous ce disque plus une compilation des meilleurs succès de Poison et ce sera parfait. Pour les autres, dont moi, qui ont déjà tout le matériel, eh bien, c’est insuffisant pour nous satisfaire complètement. Ça s’écoute bien, mais ce n’est pas ce que nous souhaitons vraiment. Honnêtement, j’aimerais que Bret revienne avec un vrai disque complet de nouvelles chansons, de nouvelles compositions, et pourquoi pas le faire aussi avec Poison? Pas un disque comme Hollyweird, mais tenter de refaire un solide disque de nouveau matériel. Je crois qu’on a fait le tour de toutes les versions possibles et inimaginables du matériel existant, sauf peut-être un disque reggae… ah non, je viens de lui lancer une idée!

Sérieusement, je pense que les fans auraient droit à un nouvel essai de nouveau matériel. J’espère que Bret nous lira!

Note pour Jammin’ With Friends : 7,5 sur 10

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