En effet, le 14 juillet n'est pas uniquement l'anniversaire du peuple français, c'est également le mien puisqu'il y a 37 années, le 14 juillet 1974, en banlieue sud de Drummondville (Centre-du-Québec), j'observais pour la toute première fois dans mon télescope, autre chose que des nébuleuses, des planètes ou des galaxies.
Cette journée-là, et il avait fait très beau, je m'en souviendrai toute ma vie comme si cela venait de se produire, vers les 19 h, mon neveu, Alain FOURNIER, venait de me téléphoner de la ville pour m'inviter à sortir tout mon attirail afin de scruter le ciel, à la recherche d'un OVNI, tel que l'animateur à la radio CHRD 1480 MA de Drummondville ne cessait de le répéter.
En moins de temps qu'il n'en faut pour le dire, j'étais dehors avec mon petit télescope, et comme le ciel était toujours bleu à cette heure estivale, j'ai tout de suite remarqué la présence, plein Nord, d'une grosse boule blanche, brillamment éclairée, et qui ne correspondait en rien à un truc de nature astronomique auquel j'étais déjà bien familier.
Assez tôt, l'œil appuyé contre l'oculaire, j'en suis venu à la conclusion que cette... « chose », était bien réelle, matérielle, et en plus, elle se dirigeait de manière oblique aux vents en provenance de l'Ouest. Elle devait donc être propulsée?
Presque une heure durant, j'ai pu suivre le déplacement assez lent, du sud-est vers le nord-ouest, de ce qui m'apparut être comme un polygone, ayant de toute évidence un « volume », et dégageant toutes les couleurs de l'arc-en-ciel : il était multicolore.
Les voisins, assez nombreux dans le secteur où nous habitions alors, vinrent me rejoindre afin de comprendre ce que je devais bien observer aussi tôt dans la journée, puisque le Soleil était rendu déjà derrière la grande forêt située en face de notre maison, et le ciel bleu azur ne laissait pas encore apparaître les étoiles. C'est donc la curiosité de comprendre ce que je foutais là qui les attira vers moi.
Une chance, puisque ainsi, nous passâmes d'un témoin de la scène à une bonne dizaine, se relayant tour à tour à l'oculaire afin d'observer le curieux phénomène. Pendant qu'un observait, les autres échangeaient sur la nature possible de cet objet volant non identifié, que nous ne pouvions entendre, de toute manière, étant donné sa trop grande distance de nous.
Puis, vers les 20 h, rendu très loin, il disparut de notre champ de vision et même à travers mon télescope, je ne pouvais plus le distinguer.
LES ANNÉES PASSÈRENT...
En 1979, je fis la connaissance de Daniel DEAK (prononcer Dé-aque), qui deviendra un ami astronome amateur au sein du Club d'Astronomie Drummondville Inc. (CADI), et aussi un collègue au sein de la Centrale de Compilation Ufologique du Québec (CCUQ), association que nous allons fonder en avril de la même année.
C'est en discutant avec Daniel qu'il m'apprendra l'existence d'esquisses réalisées par son paternel (alors décédé), mais qui, lui aussi, avait observé l'OVNI du 14 juillet 1974 à l'aide d'un petit télescope de 11,25 cm de type NEWTON. Il me remit ces dessins que j'ai toujours conservés précieusement, car ils sont en tout point semblables aux photographies – que je découvrirai aussi – prises par Jean ROY, humoriste aujourd'hui bien connu, membre du duo Les Foubracs (image A).
À l'époque, Jean ROY travaillait comme photographe pour le journal La Parole de Drummondville, et il produisit six clichés à l'aide de son appareil 35 mm, couplé à un téléobjectif de 600 mm (image B).
J'avais donc maintenant un dossier plus complet : mon observation personnelle, les autres témoins m'ayant accompagné dans mon observation; les esquisses de M. DEAK, également astronome amateur, et maintenant six photographies réalisées par le journaliste et photographe Jean ROY. On se souviendra d'ailleurs que Jean ROY deviendra membre-correspondant et collaborateur de la défunte mais très sérieuse association UFO-QUÉBEC, proactive dans les années 70 dans La Belle Province.
Voilà! En 2011, deux anniversaires à célébrer pour moi : 37 années passées en ufologie, et le 26e anniversaire de fondation du Réseau OVNI-ALERTE inc., le samedi 13 août 2011, conférant à l’organisme le titre du plus ancien centre ou groupement de recherche sur les Objets Volants Non Identifiés (OVNIS) encore ACTIF au Québec, un exploit considérable de nos jours si on considère qu’aucun palier gouvernemental ne soutient celui-ci financièrement.
Depuis ce 14 juillet 1974, je reverrai à trois autres reprises des trucs vraiment étranges dans le ciel : la seconde fois en compagnie de plusieurs membres du CADI lors d'une soirée populaire d'initiation de la population drummondvilloise à l'astronomie, c'était un 1er avril 1979. (Note : il s’agit de la seule observation où je n’ai pas eu le temps de réaliser un seul cliché… le phénomène ayant duré seulement deux à trois secondes!)
La troisième fois, c'était à Saint-Majorique, le mardi soir 27 juillet, encore juillet, mais en 1992, alors que cette fois, j'ai pu filmer l'OVNI en plus d'obtenir une confirmation d'une détection radar-primaire de la part d'un contrôleur aérien situé à la tour de contrôle de l’aéroport International de Mirabel. Mme Louise LABELLE avait alors discuté au téléphone avec moi, pendant la manifestation du 27 juillet à 22 h 35, soit au moment de la troisième apparition de l’OVNI, et elle me confirma la présence d’un écho localisé à 110 degrés d’azimut du radar primaire situé, lui, à Mirabel. 110 degrés? Après vérification sur une carte topographique de type militaire aéronautique, cette coordonnée tombait PILE sur notre position terrestre confirmant du coup que le groupe de témoins m’accompagnant (ils étaient au bas mot 20 personnes, dont un avocat, un policier de la Ville de Drummondville), n’avions donc pas « imaginé tout ça ». (Voir image C tirée de la vidéo d’une durée de trois minutes, réalisée par mes soins, dans la soirée du mardi 27 juillet 1992, à Saint-Majorique-de-Grantham.)
Finalement, c'est en juin 2001 que j'ai vu et photographié pour la dernière fois des OVNIS, à Ville Saint-Laurent, en compagnie du témoin principal et de ma conjointe, à la suite d'un appel d’un haut gradé militaire des Forces armées canadiennes! Sans ce coup de fil, je n'aurais jamais su ce qui se passait tout près de la piste 06-24 droite de DORVAL, aujourd'hui Montréal-Trudeau, et encore moins la chance de photographier le phénomène avec mon Asahi Penthax K-1000 manuel 35 mm (image D).
C’est bien là la preuve que, lorsque l’on s’occupe vraiment de «ses affaires », on court alors la chance de passer d’enquêteur à témoin!
Le plus étonnant dans ce dernier dossier fut la très grande quantité d’OVNIS observés simultanément dans le ciel. Pire, plusieurs d’entre eux occupaient la trajectoire précisément celle empruntée par les gros porteurs, en approche finale de la piste, pour s’y poser! Alors quand j’affirme qu’il existe un réel danger pour notre sécurité nationale (voir mon précédent texte), j’appuie bien cette assertion non pas sur une ludie, mais bien sur des faits enquêtés, vérifiés, avec documents iconographiques en preuves additionnelles! Faudrait vraiment alors que le gouvernement fédéral de Stephen HARPER accepte de me rencontrer et vite; pas uniquement moi, mais aussi tous mes collègues-associés dans le projet AIRPAN (Agence Internationale de Recherche sur les Phénomènes Aériens Non identifiés), né dès 2005 au moment du retour d’OVNI-ALERTE sur le Web, alors que je m’étais lié d’amitié avec le sergent-détective André BELLETÊTE; le lieutenant pompier à la Ville de Montréal, Martin BEAUFORT; le journaliste spécialiste en aéronautique et ex-rédacteur en chef des numéros hors-série du Magazine VSD en France, Bernard THOUANEL et finalement, le conseiller scientifique en biologie marine pour le ministère de la Faune du Québec, M. BERGERON. Ce très important projet est toujours bien vivant, il habite mes pensées quotidiennement. Toute cette équipe continue de croire à la concrétisation de ce beau projet. (Image E)
14 Juillet : une date à retenir! La fête nationale des Français, mais aussi mon anniversaire ufologique qui transforma ma vie totalement, et à jamais pour le meilleur, et aussi, pour le pire…