Les produits Range Rover sont reconnus pour leur exclusivité et leurs incroyables capacités hors route. Plus tristement, ils sont aussi très reconnus pour leurs faibles cotes de fiabilité et leurs fortes cotes de consommation d’essence.
Lorsque je réserve un produit Range Rover, à l’exception du nouvel Evoque, je fais quelques provisions, car je sais que j’aurai à sortir le « motton » lors du plein d’essence qui accompagne toujours le retour d’un véhicule de presse.
Encore une fois, j’étais prêt à saigner.
Mais, oh, surprise! Ma moyenne de consommation a été de 14,8 aux 100 kilomètres lors de ma semaine d’essai. Peut-on parler de victoire morale?
Un produit controversé
Un peu à l’image du défunt Hummer, le H2, le Range Rover n’a pas une très bonne réputation auprès des environnementalistes. En fait, mis à part ses capacités hors route, rarement mis à contribution à l’intérieur de notre climat et de notre environnement géographique, on parle d’un utilitaire pas plus utile qu’un autre.
Cependant, il est plus cher que la plupart de ses concurrents et pas mal plus gourmand à la pompe. Ça ne semble pas trop déranger l’acheteur type, toutefois. Ce dernier préfère être vu au volant d’un Range Rover que de tout autre véhicule. Ah! ce que la noblesse anglaise peut avoir comme effet...
Équipé d’un moteur V8 suralimenté de 5 litres, le Range Rover livre une puissance qui atteint 510 chevaux et 461 livres-pieds de couple.
Nécessaire comme puissance? Non. Amusant? Oui.
Sensible aux conditions
Cette consommation, elle varie énormément selon le type d’environnement et aussi grandement selon le type de conduite que l’on adopte. Si cela est vrai pour tout véhicule, c’est d’autant plus vérifiable au volant d’un Range Rover.
D’abord, en raison de son design anti-aérodynamique, sachez que lorsque les vents sont forts, sa consommation n’a d’égal que la force d’Éole. Pour garder celle-ci sous la barre des 15 litres aux 100 kilomètres, il faut lever le pied.
En ville, c’est la catastrophe. Un de mes collègues, qui a récemment mis ce même véhicule à l’essai, a terminé sa semaine avec une moyenne de consommation de 27 litres aux 100 kilomètres. Atroce!
En fait, pour obtenir une cote de consommation raisonnable au volant de ce mastodonte, il faut circuler passablement sur l’autoroute et sur les routes de campagne et ne pas avoir le pied droit trop lourd. Là, il est possible de maintenir une moyenne sous les 15 litres aux 100 kilomètres. Ça ne se fait pas sans effort.
Vous le devinez, c’est ce que je me suis donné comme objectif lors de cette semaine d’essai. La dernière fois que j’avais pris le volant d’un Range Rover, ma consommation moyenne avait été de 23 litres aux 100 kilomètres.
Une moyenne de 14,8 litres aux 100 kilomètres a donc l’effet d’une victoire morale.
Le grand luxe
Pour le reste, l’expérience au volant d’un Range Rover demeure unique. Mis à part l’incroyable puissance dégagée par la mécanique qui repose entre les roues avant, on a droit à une conduite axée sur le confort et à un environnement où le luxe et la noblesse se donnent rendez-vous. En fait, c’est une véritable expérience sensorielle que l’on vit à bord d’un Range Rover.
Le contact de nos mains avec les matériaux nous fait réaliser que ces derniers sont d’une très grande qualité. Lorsqu’on met en marche la chaîne audio, on réalise que la qualité, ça se paye. Bref, un autre monde.
Est-ce que tout cela peut justifier la facture exigée?
Absolument pas!
Conclusion
Si vous rêvez au Range Rover depuis longtemps, sachez que la prochaine génération, attendue quelque part l’an prochain, promet d’être encore plus économe en carburant. Entre autres, le constructeur a promis de réduire substantiellement le poids de son produit vedette de quelque 900 livres, ce qui est considérable. Sachez aussi qu’une version hybride est prévue au menu.
Un jour, peut-être, je vous parlerai d’un Range Rover sous la barre des 10 litres aux 100 kilomètres. Il est permis de rêver, non?
En bref :
Moteur : V8 de 5 litres suralimenté
Consommation : 14,8 litres aux 100 kilomètres
Prix du modèle essayé : 142 000 $
On aime :
– Niveau de confort
– Qualité de construction
– Puissance du moteur
– Chaîne audio de grande qualité
– Capacités hors route sans égales
On aime moins :
– Prix
– Coûts d’entretien/fiabilité
– Consommation très élevée
– Faible valeur de revente
Le verdict : Malgré ses défauts, le Range Rover demeure un produit très populaire, signe qu’il offre une expérience tout à fait unique. Soyez avertis cependant que l’expérience d’achat n’est pas seulement ruineuse à la signature, mais aussi tout au long de la possession du véhicule.