Quel nom donne-t-on à une voiture qui possède une gueule d’enfer et un moteur qui produit 518 chevaux et 516 livres-pieds de couple? Une créature indécente.
La Classe CLS de Mercedes-Benz a vu le jour en 2006 et a littéralement créé un genre : celui du coupé à quatre portes. Le style a grandement été copié depuis. Pour 2011, la firme à l’étoile argentée a accouché de la deuxième génération de la CLS. En tout point la voiture a été améliorée. Bien sûr, comme ce fut le cas pour la première génération du modèle, une version AMG a été produite. Et quiconque connaît les lettres AMG sait à quoi on fait référence. Les lettres CLS et AMG réunies, c’est de la musique pour les oreilles.
Une bête
Dès qu’on démarre la voiture, le vrombissement sourd qui émane des tuyaux d’échappement nous titille. Les poils se dressent sur nos bras. On devine toute la puissance qui se cache derrière ce son. À bord, l’environnement est riche à souhait. Rien ne manque pour nous satisfaire. Par exemple, parlons simplement du siège du conducteur. Ce dernier peut être chauffant, refroidissant ou massant, selon ce que notre humeur du moment réclame. Les supports latéraux sont gonflants, question de nous tenir bien en selle. En prime, ils s’ajustent à notre conduite; on prend un virage vers la droite, la partie gauche du siège se gonfle pour nous supporter et vice versa. Vraiment, ça tient de la haute technologie. Dorloté, le pilote d’une CLS 63 AMG? Voyons!
Sur la route, la voiture peut s’adapter au style de conduite qu’on veut préconiser. On peut sélectionner le mode confort où les réglages de suspension sont plus souples. Si on désire pousser un peu la voiture et enfiler les virages de façon agressive, on change de mode pour sélectionner des réglages de suspension plus fermes. En mode manuel, les palettes au volant nous permettent de prendre encore plus le contrôle de la voiture. Ce qui étonne, c’est l’équilibre de la bête. Autant elle s’avère confortable, autant elle se transforme en bolide de course lorsqu’on enfonce l’accélérateur. Les performances sont tout simplement hallucinantes. D’ailleurs, je dois des excuses (!) au propriétaire d’une Audi S4. En arrivant à sa hauteur sur une bretelle d’autoroute, j’ai décidé d’écraser l’accélérateur, question de m’insérer dans la circulation. Monsieur a été insulté et a tenté de me bloquer le passage. Pauvre de lui; il n’a jamais été capable de suivre la CLS. Il a probablement filé à la pharmacie se chercher des antidépresseurs. Écoutez, la CLS 63 AMG ne met que 4,3 secondes pour passer de 0 à 100 km/h. C’est assez pour dépeigner un chauve!
Le prix à payer pour jouir d’un bolide de la sorte? 109 900 $ Est-ce que ça en vaut la peine pour celui qui a les moyens de ses ambitions? Ça demeure une question de goût. À ce prix, personnellement, je roulerais peut-être en Porsche 911 ou en Audi R8. Encore là , avoir les moyens, j’aurais peut-être les trois…