Depuis son arrivée sur le marché, en 2004, la Mazda 6 n’a jamais réussi à s’implanter dans son segment. Pourtant, ce n’est pas parce qu’elle manque de qualités, bien au contraire. Même que la 6, aux yeux de plusieurs, a toujours été l’une des trois meilleures voitures dans son créneau.
Depuis quelques semaines, la troisième génération du modèle sillonne nos routes et j’ai eu l’occasion d’en faire l’essai. Tout ce que je peux vous dire, c’est que plus la semaine progressait (les voitures nous sont prêtées du lundi au lundi), plus j’avais de la difficulté à trouver des défauts importants à cette voiture.
Tout le monde sait que la perfection n’est pas de ce monde. Cependant, dans l’univers automobile, la Mazda 6 s’en approche drôlement, à condition de l’évaluer pour ce qu’elle est.
Qualités
À quoi doit-on s’attendre d’une berline intermédiaire? À une conduite amusante et rassurante? À un excellent niveau de confort? À une économie d’essence décente? À un habitacle spacieux? À un niveau d’équipement complet? À tout cela?
Si vous avez répondu oui à chacune des interrogations du paragraphe précédent, vous savez exactement ce qu’une voiture de ce segment doit offrir pour répondre adéquatement aux besoins de la clientèle. La Mazda 6 offre tout cela. En prime, elle est dotée d’une gueule magnifique et sa moyenne de consommation d’essence n’est pas seulement bonne; elle est excellente.
Après avoir parcouru plus de 500 kilomètres, elle était de 6,6 litres aux 100 kilomètres.
Au volant, la 6 offre un très bon niveau de confort grâce à des ajustements de suspension ni trop fermes, ni trop mous. La sensation transmise par la direction est très bien dosée; on « sent » bien la voiture. Le confort des sièges est quant à lui parfait, tout comme le niveau d’insonorisation.
En ce qui a trait à la puissance du moteur quatre-cylindres de 2,5 litres qui l’équipe, évaluée à 184 chevaux et 185 livres-pieds de couple, elle est adéquate. On apprécierait un couple plus généreux à bas régime, toutefois. N’empêche, lorsqu’on jette un œil à la moyenne de consommation obtenue, le rapport puissance/consommation ne pourrait être meilleur.
À bord, Mazda n’a pas tenté de trop en faire, comme c’est souvent le cas ailleurs. La présentation est simple et surtout fonctionnelle. Un peu à l’image de certaines voitures allemandes, l’accent n’est pas mis sur les fioritures, mais plutôt sur l’essentiel, soit l’expérience de conduite.
L’esprit vroum-vroum, ce n’est pas de la frime.
Côté transmission, l’automatique et la manuelle sont proposées. Toutes deux comptent six rapports.
Enfin, en ce qui a trait aux versions, encore là, tout est simple et respecte la tradition Mazda. Trois sont au menu, soit les GX, GS et GT.
Conclusion
On ne demande pas la lune aux voitures intermédiaires, simplement d’offrir un bon niveau de confort, un agrément de conduite décent, un environnement de qualité et une consommation d’essence raisonnable.
Sans être dominante dans toutes ces catégories, la 6 ne montre pas vraiment de faiblesses.
Si j’avais à m’acheter une voiture dans ce segment, ce serait elle, point final, et avec la boîte manuelle, de surcroît.
Le principal argument qui me ferait pencher en sa faveur, c’est sa consommation d’essence.
En bref
Moteur : quatre-cylindres de 2,5 litres SKYACTIV
Consommation enregistrée : 6,6 litres aux 100 kilomètres
Prix : 24 495 à 34 195 $
On aime :
• La consommation d’essence
• La sensation de conduite
• Le design
On aime moins :
• Léger manque de couple à bas régime
• Sa valeur de revente pourrait être meilleure.