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Ford Focus électrique : la solution Ford

Il y a cinq ans, vous m’auriez dit que je mettrais à l’essai deux véhicules entièrement électriques en moins d’un mois et je vous aurais probablement ri en pleine face. Les véhicules électriques, on en parlait, mais c’était pour le futur.
 
Eh bien, le futur est arrivé!
 
Si vous avez manqué mon billet à propos de la LEAF de Nissan, sur Affairesdegars.com, vous le trouverez ici : http://www.affairesdegars.com/auto/critique/daniel-rufiange/nissan-leaf-2012-un-premier-pas-est-franchi.htm
 
Voici maintenant un aperçu de la Ford Focus électrique, le troisième véhicule de masse entièrement électrique à être commercialisé chez nous, l’autre étant la iMiEV de Mitsubishi.
 
Un modèle connu 
Contrairement à Nissan, qui a introduit un tout nouveau modèle pour mettre à l’avant-scène sa technologie électrique, l’approche de Ford se veut entièrement différente alors qu’on utilise un modèle déjà existant pour avancer sa propre technologie. Les deux approches sont intéressantes. Celle de Nissan se veut peut-être plus audacieuse alors que celle de Ford se veut plus conservatrice. En avançant une version électrique d’un modèle connu, ça fait peut-être moins peur aux consommateurs.
 
Toujours est-il que le résultat est le même (façon de parler); la voiture fonctionne grâce au pouvoir électrique uniquement et n’utilise aucune goutte de pétrole. Ça, chers amis, avec un litre à 1,50 $, c’est jouissif!
 
La fameuse autonomie 
Avec la Nissan LEAF, j’ai réussi, en moyenne, à parcourir 130 km avec une charge. On le sait, c’est trop peu pour espérer séduire la masse, mais c’est un premier pas dans la bonne direction.
 
Avec la Focus, j’ai obtenu des chiffres similaires. Cependant, l’approche en matière de calcul d’autonomie se veut différente, du moins est-ce notre impression derrière le volant.
 
À bord de la LEAF, on nous indique une autonomie maximale et, au fur et à mesure que l’on parcourt des kilomètres, ce chiffre diminue. Plus on roule vite, plus il fond comme neige au soleil. En ville, il se stabilise et on « allonge Â» notre plage d’autonomie.
 
Les indicateurs à bord de la Focus opèrent différemment. Lorsqu’on se met en marche avec une charge pleine, la voiture nous indique qu’on peut franchir environ 70 km. En roulant, selon notre type de conduite et l’endroit où l’on circule (ville, route de campagne, autoroute), l’ordinateur nous indique si on gagne ou si on perd de l’autonomie.
 
Exemple : vous prenez la route avec une autonomie de 70 km et vous franchissez 10 km. Normalement, l’autonomie restante devrait être de 60 km. Cependant, si vous roulez le pied dans le fond, il est possible qu’il ne vous reste que 50 km d’autonomie après vos 10 km.
 
À l’inverse, si vous roulez doucement et circulez dans une zone urbaine où les freinages sont fréquents (les freins de la Focus électrique sont à récupération d’énergie), il est possible qu’on vous indique, après vos 10 km, qu’il vous reste 65 km d’autonomie. Ainsi, on peut « gagner Â» des kilomètres pour bonne conduite.
 
J’ai eu l’occasion d’être pris dans un bouchon de circulation avec la voiture. Au début de ce dernier, mon autonomie était de 64 km. Douze kilomètres et une heure plus tard, elle se chiffrait à 66 km. Ça, pour tous ceux qui sont inquiets des conséquences de se retrouver dans un bouchon de circulation avec une voiture électrique, voilà qui est de nature à rassurer.
 
La conduite 
Piloter une voiture électrique n’est pas si différent, mais il faut faire avec les différences. La direction, pour un, offre une sensation autre. Puisque les freins de la voiture nous aident à récupérer de l’énergie, on les utilise afin de maximiser cette régénération qui nous est indiquée dans le tableau de bord. On conduit généralement plus doucement. Aussi, on tente d’aller chercher le maximum de ce que la voiture a à nous offrir. Et puis il y a ce silence…
 
Il faudra s’y faire. D’ici quelques années, les voitures électriques seront plus nombreuses et plus présentes sur nos routes. Simplement chez Ford, un deuxième véhicule entièrement électrique est attendu sous peu, soit le Transit Connect. Voilà qui va plaire aux propriétaires d’entreprises de livraisons.
 
Conclusion 
Offerte à près de 40 000 $, la Ford Focus électrique ne représente pas une bonne affaire, financièrement parlant, du moins pour l’instant. Une voiture du même format, payée 20 000 $, se voudra plus rentable sur une période de 7 ou 8 ans, même avec un litre d’essence à 1,50 $.
 
La même logique s’applique à propos de la Nissan LEAF. Toutefois, le coût des véhicules électriques est appelé à baisser au fil des années; c’est la bonne nouvelle.
 
Voilà tout de même un premier pas chez Ford et ce premier pas, il est concluant.
 
On ne peut qu’avoir hâte à la suite. 

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