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Cette exclusivité avait un petit je-ne-sais-quoi. On rêvait à ces modèles M, aussi rares qu’inatteignables.
Aujourd’hui, ils sont beaucoup moins rares et avec la location, de même que le marché de l’occasion, ils sont plus accessibles. Ça brise un peu la magie, en toute franchise.
Mais pas l’intérêt qu’ils peuvent générer auprès des amateurs de performance. Prenez la M4 décapotable par exemple, la version à deux portes de la M3, si on veut. Cette dernière ne passe pas inaperçue partout où elle passe. J’ai été en mesure de le constater lors de ma semaine d’essais, et à plus d’une reprise.
Puissance brute
Il y a quelques années, c’est un V8 que l’on retrouvait au cœur de la M3/M4. Signe des temps, c’est aujourd’hui un moteur 6-cylindres biturbo de 3 litres qui repose sous le capot. La puissance n’a pas été sacrifiée, toutefois, car le modèle propose une cavalerie de 425 chevaux et un couple de 406 livres-pieds. C’est suffisant pour un temps de 4.1 secondes pour le 0-100 km/h. Ça dépeigne !
Autrement dit, on s’agrippe bien comme il faut lorsqu’on enfonce l’accélérateur. Pour gérer cette puissance, la M4 est équipée d’une boîte manuelle robotisée à sept rapports.
Moins brutale, mais plus civilisée
La dernière fois que j’ai pris le volant d’une M3 (la M4 n’était pas au catalogue à ce moment), c’était autour de 2010. Je me souviens d’un modèle puissant (400 chevaux), agile et à la conduite enivrante. Et, surtout, à la sonorité exquise que seule une mécanique V8 peut procurer.
Je me souviens aussi d’une suspension qui tapait fort, un peu trop, même. J’avais eu à l’essai le modèle pour deux semaines et franchement, j’avais hâte de le retourner simplement pour ça. Au quotidien, ça finissait par devenir lassant, surtout sur nos belles routes.
Avec la M4, j’ai retrouvé cette puissance, mais pas la même poussée d’adrénaline à l’accélération. Brutale, mais moins sauvage. Tout est mieux filtré et la sonorité n’est pas la même. En fait, elle est un peu trop artificielle, même si elle n’est pas désagréable à l’oreille.
En revanche, la suspension ajustable fait qu’on profite d’une expérience beaucoup plus conviviale. Voilà pourquoi j’utilise le terme civilisé pour décrire le modèle ; on peut désormais s’en servir au quotidien sans risquer l’abonnement chez l’ostéopathe.
La décapotable
Sur la route, le comportement de la M4 écarte les reproches du revers de la main. En plus de l’accélération, la tenue de route est solide, la direction est très précise et le freinage est capable de faire remonter votre dernier repas.
On note une différence en conduite sportive selon que la capote rigide soit en place, ou simplement blottie dans l’espace qui lui est réservé à l’arrière. Ce n’est pas immense, mais perceptible. Pour une expérience pure, rien ne peut remplacer le coupé qui offre une rigidité accrue.
C’est le prix à payer pour rouler à ciel ouvert.
Quant à l’équipement, vous vous en doutez bien, il se veut très complet. Vous allez comprendre pourquoi en découvrant le prix du véhicule au bas.
Avez-vous besoin d’une M ?
Le modèle que j’avais à l’essai affichait une note de 118 900 $, options incluses. Ce n’est pas donné, on s’entend. Avant, la différence entre la puissance d’un produit M et de la version régulière était significative. De nos jours, elle l’est toujours, mais disons que les versions de base nous en donnent suffisamment en matière de prestations. Voilà qui porte à réfléchir sur la pertinence d’y aller avec une telle variante, autre que pour le simple plaisir de le faire.
La version de base 430i propose déjà une cavalerie de 255 chevaux et un temps de 5,6 secondes au 0-100 km/h.
Avec l’état de nos routes et nos limites de vitesse, c’est déjà bien en masse.
Le cabriolet 430i est offert à 64 000 $. Le plaisir ne sera peut-être pas aussi viscéral derrière son volant, mais croyez-moi, cette version va aussi vous coller le sourire aux lèvres.
Conclusion
L’acheteur qui considère l’achat d’une M4 craint généralement plus la fin du monde que la fin du mois. Conséquemment, cracher 50 000 $ de plus pour ce modèle ne représente pas un problème pour lui.
Cependant, pour certains, c’est un pensez-y-bien. Si c’est votre cas, prenez le temps de bien conduire les deux livrées (430i et M4) afin de choisir celle qui sera votre partenaire des prochaines années.
Vous pourriez être séduit par la simplicité.
Et si votre conseiller financier vous appelle sur une base régulière pour vous trouver de nouvelles façons de dépenser ou d’investir, la M4 va vous combler, c’est une évidence.
Puis, il faut le mentionner, en raison de son tirage plus limité, elle conservera une valeur intéressante sur le marché.
C’est à considérer.
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