20 points à vérifier lors de l’achat d’une moto d’occasion

Les dommages du cadre ne sont pas toujours visibles au premier coup d’œil – passez vos doigts le long des coutures pour détecter les déformations cachées. Commencez par inspecter attentivement le cadre, en particulier autour de la tête de fourche et des supports du bras oscillant. Toute déformation, marque de soudure ou peinture refaite à ces endroits peut indiquer que la moto a été victime d’un grave accident.

Écoutez le moteur au démarrage à froid et au ralenti. Des cliquetis ou un tic-tac excessif peuvent indiquer des composants usés. Surveillez également la présence de fumée bleue ou blanche à l’échappement : la fumée bleue signale une combustion d’huile, tandis que la fumée blanche peut indiquer des fuites de liquide de refroidissement sur les modèles à refroidissement liquide, bien qu’elle puisse également résulter de la condensation par temps froid ou de problèmes au niveau du système d’alimentation en carburant.

Vérifiez le numéro d’identification du véhicule (VIN) sur la colonne de direction et le carter du moteur, puis comparez-le au titre de propriété. Des incohérences peuvent signifier que des pièces ont été volées ou trafiquées. Si la plaque d’identification du véhicule semble avoir été falsifiée ou si de nouveaux rivets sont visibles, il s’agit d’un signal d’alarme majeur.

Une chaîne de transmission bien entretenue doit présenter un minimum de jeu et se déplacer en douceur. Les pignons usés ont souvent des dents crochues ou en forme d’aileron de requin, ce qui réduit l’efficacité et risque d’endommager la chaîne. Si vous remarquez des maillons rouillés ou une saleté excessive, il est probable que l’ancien propriétaire ait négligé l’entretien régulier.

Tirez le levier d’embrayage et vérifiez qu’il s’enclenche en douceur. Une réponse collante ou vague peut indiquer un problème de câble ou une garniture d’embrayage usée. Faites tourner le moteur tout en maintenant l’embrayage à mi-course. Un glissement ou un retard dans la transmission de la puissance est un signe que l’embrayage devra bientôt être remplacé.

Les rotors déformés sont un problème courant sur les vieilles motos. Inspectez l’usure des deux plaquettes de frein et remplacez tout ce qui est inférieur à 2 mm. Passez également votre doigt le long des rotors. Des rainures profondes indiquent une usure inégale ou une utilisation excessive.

Regardez au-delà de la profondeur de la bande de roulement. Une usure irrégulière ou des bosses peuvent signaler des problèmes de suspension. Vérifiez également le code DOT sur les flancs pour confirmer l’âge du pneu : le caoutchouc durcit au bout de cinq ans, même si la bande de roulement est restée intacte. De nombreux vélos d’occasion, principalement des modèles à faible kilométrage, portent encore leurs pneus d’origine.

Un affaissement ou un pogo excessif peut indiquer que les amortisseurs sont usés ou qu’une installation après-vente n’est pas correctement réglée en fonction du poids. Pour le vérifier, appuyez sur les suspensions avant et arrière ; le vélo doit se comprimer en douceur et revenir sans rebondir. Examinez également les joints de la fourche pour voir s’il n’y a pas de suintement d’huile.

Sur les vieilles motos comme la Suzuki SV650, les connecteurs corrodés et les stators défectueux sont souvent à l’origine de performances électriques irrégulières ou en perte de vitesse. Testez donc chaque interrupteur et chaque lumière : phare, clignotants, feux de freinage et klaxon. Des lumières tamisées ou des signaux faibles indiquent souvent des problèmes de batterie ou de système de charge.

Vérifiez le niveau et la couleur de l’huile à l’aide du voyant ou de la jauge. Une huile laiteuse peut indiquer une intrusion d’eau, tandis qu’une huile noire et granuleuse suggère qu’elle n’a pas été changée régulièrement. Passez la main sous le moteur et autour des joints. Des traces d’huile fraîche indiquent des fuites actives.

Les titres de propriété reconstruits sont fréquents après un accident et peuvent réduire considérablement la valeur de revente d’un motocycle. Cela signifie souvent que la moto a été radiée par la compagnie d’assurance, même si elle semble en parfait état. Demandez le titre de propriété et vérifiez s’il est propre ou récupéré.

Faites attention aux pièces qui ne sont pas d’origine (échappement, feux, leviers ou composants de réglage). Des modifications mal installées peuvent compromettre la sécurité ou la fiabilité. Par exemple, un échappement du marché des pièces de rechange qui n’a pas fait l’objet d’un remappage correct de l’ECU peut entraîner des conditions de consommation insuffisante de carburant. C’est particulièrement le cas pour les modèles à injection comme la Yamaha FZ-09.

N’oubliez pas de démarrer la moto à froid, et non après l’avoir réchauffée. Un démarrage difficile, un ralenti irrégulier ou une sollicitation excessive de l’accélérateur pour maintenir le moteur en marche peuvent indiquer un problème d’alimentation en carburant ou de jeu des soupapes. Les motos à carburateur, comme les anciennes Honda CB750, ne révèlent souvent des problèmes de réglage que lors des démarrages à froid.

La roue avant n’étant pas au sol, tournez lentement le guidon d’un côté à l’autre. Un mouvement saccadé suggère que les roulements de la tête de direction sont usés ou mal serrés. Cela peut entraîner un manque de stabilité à basse vitesse ou dans les virages, ce qui est fréquent sur les vélos stockés à l’extérieur ou mal entretenus.

Les problèmes de surchauffe affectent de nombreuses motos d’occasion à refroidissement liquide, y compris les anciennes Ducati et les BMW à fort kilométrage. Ouvrez le bouchon du radiateur lorsque le moteur est froid et inspectez le liquide de refroidissement – il doit être d’une couleur verte ou bleue brillante, selon le type, mais jamais rouillé. Vérifiez également que les tuyaux ne sont pas fissurés ou bombés.

Le kilométrage d’une moto donne des indications essentielles sur son utilisation générale et son usure. Les motos ayant un kilométrage élevé présentent souvent une plus grande fatigue du moteur, de la suspension et du groupe motopropulseur, surtout si elles sont utilisées pour les trajets quotidiens ou les randonnées. Tout kilométrage supérieur à 40 000 miles sur une moto de sport justifie un examen plus approfondi et une inspection mécanique plus poussée.

Inspectez les tuyaux d’échappement à la recherche de rouille et de décoloration, en particulier près des points de soudure et des joints. Le bleuissement peut être le signe d’une surchauffe du moteur ou d’un mauvais rapport air-carburant. Faites également attention aux bruits de cliquetis et aux pièces mal adaptées, car des composants mal ajustés peuvent causer des problèmes de contre-pression et des dommages internes au fil du temps.

Reniflez toujours l’essence acide, signe révélateur d’une longue période d’inutilisation. Examinez l’intérieur du réservoir à l’aide d’une lampe de poche : la présence de paillettes de rouille ou de sédiments indique une dégradation du carburant ou un stockage de longue durée sans stabilisateur. Ces contaminants obstruent les systèmes d’alimentation en carburant et entraînent des réparations coûteuses.

L’accélérateur doit tourner en douceur et revenir rapidement en arrière lorsqu’il est relâché ; tout décalage peut être le signe de câbles effilochés ou d’un mauvais acheminement. Vérifiez que les câbles de l’accélérateur et de l’embrayage ne sont pas usés près des points d’articulation et qu’ils ne se coincent pas contre le cadre ou les ferrures de la barre.

Au-delà des affirmations verbales du vendeur, demandez les relevés d’entretien. Vous devez vous assurer de l’homogénéité de l’entretien en fonction des intervalles de kilométrage. Par exemple, le contrôle des soupapes doit être effectué entre 12 000 et 16 000 miles sur de nombreuses motos performantes. Cependant, les intervalles varient selon les modèles (par exemple, 12 000 miles pour certaines Yamahas, 16 000 pour certaines Hondas).