20 jeux géniaux sur de terribles consoles

Pathway to Glory offrait un multijoueur ambitieux et une profondeur stratégique sur un matériel ayant la forme d’un téléphone à tacos. La conception maladroite, les contrôles peu pratiques et le remplacement des piles par des cartouches ont joué en sa défaveur, mais la vision du jeu est restée debout sur une plateforme qui s’est effondrée autour d’elle.

La Dreamcast ne prenait pas en charge les DVD, ce qui obligeait à enregistrer les cinématiques de Shenmue sur des disques compressés. La courte durée de vie du jeu a également empêché la poursuite de la trilogie, et un marketing médiocre l’a tenu caché en dehors du Japon. Malgré cela, le jeu a été le premier à proposer des mécanismes de monde ouvert et est aujourd’hui un classique culte.

Les spécifications sous-puissantes de l’Ouya ont entraîné un décalage d’entrée et des chutes d’images, tandis que sa vitrine cassée rendait la découverte presque impossible. Heureusement, TowerFall a été acclamé pour son chaos multijoueur. La console s’est effondrée en un an, mais les portages sur PS4 et Switch ont permis à son design de briller enfin.

Le CD-i promettait un apprentissage et un divertissement multimédias, ce qui a laissé Burn: Cycle en rade sur un matériel confus. Les séquences FMV ont également souffert de la compression et de la lenteur des chargements. Malgré ces limites, le jeu a essayé d’aller au-delà des attentes, en visant une narration cinématographique.

L’AES exigeait 650 dollars pour la console et 200 dollars par cartouche, mais Metal Slug présentait toujours une fluidité étonnante et des tirs de qualité arcade. Même derrière un mur de coûts, l’action et l’animation explosives du jeu se sont révélées impossibles à ignorer pour les quelques personnes qui y ont eu accès.

La N-Gage a souffert d’un marketing médiocre, d’une interface maladroite et d’un écran qui ne favorisait pas les jeux de plateforme. Néanmoins, Crash XS a réussi à transposer sur console portable une version solide d’un hit de la PlayStation. Le jeu s’est élevé au-dessus de son matériel en difficulté grâce à des personnages et à un gameplay reconnaissables.

L’arrêt brutal de la Saturn n’a laissé que 20 000 exemplaires de Panzer Dragoon Saga en Amérique du Nord. Les développeurs se sont également heurtés à la conception à double processeur de la console, qui a découragé le soutien de tiers. Ses piètres performances en 3D ont scellé le destin de la Saturn, mais ce RPG n’en offre pas moins une profondeur et une innovation inédites.

Le LaserActive a été lancé à plus de 1 000 dollars, puis a exigé des modules séparés pour le support de Sega ou de NEC. De plus, les séquences FMV bégayaient souvent à cause des bizarreries du LaserDisc. Malgré ces obstacles, Time Gal offrait une animation de qualité arcade que peu de foyers ont pu voir de leurs propres yeux.

Le Loopy de Casio s’est distingué par son imprimante d’autocollants intégrée, qui transforme les créations du jeu en souvenirs physiques. Loopy Town permettait aux joueurs de décorer des pièces et des avatars grâce à cette fonction. Cependant, la petite bibliothèque de la console, le manque de développeurs tiers et le marketing étroit ont fait tomber la console dans l’oubli.

Associé au Pippin d’Apple, Super Marathon a montré ce que la plate-forme pouvait faire, même si le système lui-même n’offrait pas grand-chose. Le modèle de licence d’Apple a déconcerté les développeurs, et la console s’est vendue à moins de 42 000 exemplaires avant qu’Apple n’abandonne complètement le projet.

La boxe immersive à la première personne a pris vie dans Teleroboxer, où les coups de poing semblaient traverser l’écran. L’écran uniquement rouge du Virtual Boy et sa bibliothèque réduite ont rapidement enterré la console, mais ce titre a démontré le potentiel du jeu en 3D, même dans des circonstances difficiles.

Titre phare de la GX4000, Burnin’ Rubber représentait le meilleur de la console. Cependant, le matériel a été lancé avec des spécifications 8 bits dépassées, juste au moment où les systèmes 16 bits étaient en plein essor. Avec seulement 27 titres et peu de soutien marketing, le système s’est effondré presque immédiatement après sa sortie.

Définissant le genre et techniquement brillant, Radiant Silvergun n’a jamais quitté le Japon pendant des années parce que la configuration à double CPU de la Saturn et son système graphique inhabituel ont fait du portage un cauchemar. Les développeurs ont préféré le matériel plus simple de la PlayStation, et les joueurs occidentaux sont passés à côté de l’un des meilleurs jeux de tir jamais réalisés.

Les disques Dreamcast ont limité Skies of Arcadia en imposant une forte compression sur les voix et les scènes. La courte durée de vie de la console a mis fin aux espoirs de suites ou d’histoires élargies. Les critiques élogieuses n’ont pas aidé les ventes, bien que les portages ultérieurs aient mis en évidence les points forts du jeu au-delà de son matériel d’origine.

La Jaguar promettait une puissance de 64 bits, mais les développeurs se sont heurtés au chaos de son architecture. Alien vs. Predator a repoussé les limites de la conception des FPS sur console, mais les chutes de fréquence d’images et l’encombrement de la manette ont étouffé le jeu. Son ambition méritait plus qu’une console oubliée et une faible présence dans les magasins.

Le jeu de voix, les scènes cinématiques et la conception révolutionnaire du RPG ont fait de Lunar l’un des points forts du Sega CD. Le prix élevé de l’extension et son public restreint ont réduit sa portée, mais dans ces limites, le jeu s’est élevé à un niveau bien supérieur à celui de sa plate-forme.

Des dialogues riches, une exploration approfondie et une diplomatie extraterrestre ont fait de Star Control II une épopée de l’espace. Malheureusement, il a été lancé sur la 3DO à 700$, un système qui s’est imposé par son prix sur le marché. Même un RPG brillant a eu du mal à atteindre les joueurs à cause des problèmes de matériel.

La 32X a déconcerté les acheteurs dès son lancement, un add-on présenté comme le futur alors que Sega était déjà en train de pivoter vers la Saturn. Dans cette confusion, le Chaotix de Knuckles a tenté quelque chose d’audacieux avec des mécanismes d’attache et une vitesse digne de Sonic. La courte durée de vie du matériel a laissé l’expérience en plan.

Le contrôleur surdimensionné de la Jaguar et la faiblesse du support de vente au détail ont rapidement posé des limites. Malgré ces obstacles, Tempest 2000 a explosé avec ses images néon, sa musique entraînante et ses jeux de tir d’arcade addictifs. Le résultat fut un triomphe critique qui révéla à quel point l’art pouvait émerger d’une console chancelante.

Le Virtual Boy était hanté par un casque lourd et des graphismes exclusivement rouges. À l’intérieur de ce design défectueux, Wario Land présentait des astuces de profondeur 3D astucieuses qui semblaient nouvelles pour les jeux de plateforme. Les critiques ont salué sa créativité, mais la faible portée de la console a fait que peu de gens ont pu profiter de cette approche inventive.