
Vous arrive-t-il d’être collé à votre téléphone et de faire défiler sans cesse de mauvaises nouvelles? Ironiquement, il y a une raison pour laquelle votre cerveau gravite naturellement autour de la négativité, ce qui fait qu’il est facile de se retrouver piégé dans une boucle d’anxiété sans fin. Si vous vous demandez pourquoi vous êtes si attiré par les mauvaises nouvelles et comment rompre avec cette habitude, nous sommes là pour vous aider. Voici 10 raisons pour lesquelles vous n’arrivez pas à arrêter de sombrer dans le catastrophisme, et 10 façons d’arrêter pour de bon.
1. La peur de manquer

L’une des raisons les plus courantes qui vous poussent à faire du doomscroll est la peur de manquer quelque chose (FOMO). Tout comme vous voulez toujours être au courant des dernières tendances sur les médias sociaux, votre cerveau est conçu pour rechercher en permanence de nouvelles informations, faute de quoi il s’impatiente de ne pas savoir.
2. Biais de négativité

Croyez-le ou non, la recherche a montré que notre cerveau est en fait câblé pour accorder plus d’attention aux mauvaises nouvelles ou aux nouvelles pénibles. Après tout, cette habitude a permis à nos ancêtres de survivre à des menaces potentielles. Aujourd’hui, cette caractéristique évolutive peut se retourner contre nous: notre cerveau étant si sensible aux mauvaises nouvelles, nous ne pouvons plus nous arrêter de faire défiler les pages.
3. Flux sans fin

Le fait que nos fils d’actualité sur les médias sociaux soient interminables n’aide pas non plus: faites défiler la page à mi-course et une nouvelle page pleine de titres, d’histoires et d’articles est déjà chargée. Et comme notre cerveau est déjà programmé pour se concentrer sur les aspects négatifs, ces fils d’information sans fin ne font que compliquer la tâche de l’utilisateur.
4. La peur de l'inconnu

Nous ne nous contentons pas d’avoir peur de ce que nous ignorons: nous avons peur de ce que nous ignorons. Au lieu de trouver la paix dans l’ignorance béate, nous avons davantage peur de ce qui pourrait arriver si nous ne nous tenons pas au courant, ce qui nous pousse à rechercher des nouvelles plus pénibles afin de mieux nous préparer au pire des scénarios.
5. Coup de dopamine

Cela peut sembler contradictoire, mais chaque fois que vous naviguez, le système de récompense de votre cerveau s’allume et libère de la dopamine, l’hormone du bien-être. Même si les informations que vous consultez sont négatives, si elles vous apprennent quelque chose de nouveau ou d’utile, la dopamine afflue et vous aurez envie de continuer à faire défiler les pages.
6. Faire face à l'anxiété

Lorsque vous êtes anxieux, vous pouvez trouver différents moyens de faire face à la situation. Aussi ironique que cela puisse paraître, la lecture d’histoires tragiques peut aider votre cerveau anxieux, tout en l’aggravant. Vous pouvez avoir l’impression d’avoir plus de pouvoir sur une situation si vous en savez suffisamment, même si la lecture d’histoires tragiques ne fait qu’accentuer la panique.
7. Faux sentiment de contrôle

Comme nous l’avons déjà mentionné, vous risquez de faire du doomscroll parce que vous avez peur de l’inconnu. Alors, que pouvez-vous faire pour lutter pour le contrôle lorsque vous êtes déjà anxieux? En lisant plus d’histoires et en consommant plus d’informations angoissantes. Car pour vous et votre cerveau, il vaut mieux tout savoir que de ne rien savoir du tout.
8. Validation communautaire

Le fait de voir d’autres personnes aussi anxieuses et stressées que vous procure un sentiment de soulagement, car cela vous donne l’impression que vous n’êtes pas seul. Ainsi, même si la lecture de nouvelles négatives peut déclencher la panique, il est légèrement réconfortant de savoir que vous n’êtes pas le seul à avoir peur.
9. Mauvaises habitudes

Parfois, vous n’avez pas l’intention de faire du doomscroll lorsque vous prenez votre téléphone, c’est tout simplement arrivé. Vos mauvaises habitudes ont fait de cette action une seconde nature. Ainsi, même si votre défilement commence par de l’ennui, dès que vous tombez sur quelque chose d’angoissant, vous êtes instantanément attiré et votre esprit part en vrille.
10. Nouvelles constantes

Il n’y a pas que les fils d’actualité qui vous tiennent en haleine, il y a aussi le flux constant de nouvelles. À chaque instant, vous êtes confronté à quelque chose de nouveau: une nouvelle histoire, un nouveau titre ou une nouvelle mise à jour. Cela signifie que votre cerveau n’a jamais le temps de faire une pause et que la boucle de la négativité se poursuit.
Comment, dès lors, arrêter le « doomscrolling » et rompre définitivement avec cette habitude? Voici dix conseils qui pourraient vous aider.
1. Le reconnaître

Chaque fois que vous vous apercevez que vous êtes en train de faire une chute, faites une pause pour en prendre acte. Cela vous aidera à identifier le moment où cela commence, la raison pour laquelle cela a commencé, ce qui peut ensuite vous aider à repérer certains déclencheurs ou modèles afin que vous puissiez l’arrêter avant qu’il ne se produise la prochaine fois.
2. Fixer une limite de temps (ou d'application)

Si vous avez besoin de quelque chose de plus fort pour réduire vos habitudes, essayez de fixer une limite de temps ou d’application, ce qui vous aidera à être plus attentif à la façon dont vous utilisez votre temps d’écran. Vous pouvez soit limiter l’utilisation de certaines applications, soit programmer un temps d’absence totale de l’écran.
3. Changer d'habitude

La prochaine fois que vous vous surprendrez à saisir votre téléphone pour faire du doomscroll, remplacez cette habitude par quelque chose d’autre. Faites une promenade dans le quartier, tenez un journal de votre journée ou installez-vous au lit avec un livre. Cela donnera à votre esprit et à votre corps quelque chose de plus sain à faire.
4. Créez votre fil d'actualité

Si certains comptes de votre flux de médias sociaux vous causent du tort, mettez-les en sourdine, bloquez-les ou supprimez-les. Vous voulez créer un fil d’actualité qui vous donne le sourire, pas un fil qui vous énerve, vous attriste ou vous rend anxieux.
5. Éviter la catastrophisation

Cela semble plus facile à dire qu’à faire, mais il est important d’éviter de se précipiter dans le pire des scénarios et de se rendre encore plus paniqué chaque fois que vous lisez quelque chose d’angoissant. Au lieu de cela, prenez l’information avec un esprit ouvert et essayez d’envisager des résultats plus réalistes.
6. Rechercher un contenu positif

Au lieu de vous entourer de contenus négatifs, suivez des comptes qui vous donnent de l’humeur et de l’énergie, comme ceux qui reflètent vos loisirs et vos centres d’intérêt. Au fil du temps, vous apprendrez ainsi à votre cerveau à rechercher d’abord la positivité, et non la négativité.
7. Désactiver les notifications

Parfois, la meilleure chose à faire pour rompre avec l’habitude du « doomscrolling » est de désactiver complètement vos notifications. Loin des yeux, loin du cœur, n’est-ce pas? Réduisez la liste des applications en cause, puis mettez en sourdine les notifications qu’elles envoient.
8. Demandez-vous pourquoi

La prochaine fois que vous vous surprendrez à faire du doomscrolling, arrêtez-vous un instant pour vous demander pourquoi vous le faites. Vous vous ennuyez? Anxieux? Vous avez l’impression d’avoir besoin de reprendre le contrôle de la situation? Le fait de nommer la raison peut vous aider à vous défaire de cette habitude et vous donner l’occasion de choisir une activité plus saine.
9. Parler à quelqu'un

Au lieu de chercher à surmonter l’anxiété ou la peur de l’inconnu, il peut être utile de parler de ses inquiétudes à quelqu’un. Parfois, le fait d’exprimer vos craintes à voix haute peut vous aider à les assimiler, à prendre du recul et à vous sentir moins seul. Qu’il s’agisse d’un ami, d’un membre de la famille ou d’un thérapeute, le fait de partager ses pensées peut réduire l’envie de parcourir les nouvelles négatives.
10. Désintoxication numérique

Il peut être utile de prévoir du temps loin des écrans numériques. Essayez de réserver des plages horaires le matin et le soir pour vous adonner à d’autres activités, comme la tenue d’un journal, la méditation ou la lecture, au lieu de faire défiler votre téléphone sans réfléchir, ce qui permet à votre esprit de se ressourcer et de se sentir moins stressé.